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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 31 juillet 2021
Méditation du 31 juillet 2021
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Méditation du 31 juillet 2021

2021 07 31 LE PRECURSEUR (17TO6) (Matthieu 14, 1-12)

                                                                     

            Matthieu, suivant Marc 6, 17-29, raconte le meurtre de Jean-Baptiste avec un réalisme qui fait de cet épisode l’acte le plus cruel  des Evangiles sauf la Passion de Jésus que la mort de Jean-Baptiste annonce.

            Hérodiade en veut à Jean-Baptiste, (v.4) et va cruellement profiter des circonstances pour se venger. Hérode-Antipas continue la cruauté de son Père Hérode (dit « le Grand »). Il désirait voir Jésus, mais quand Pilate Le lui enverra, il se moquera de Lui (Luc 23, 8-12). Le verset 5 parle de son intention qu’il n’a pas osé mettre à exécution, parce qu’il avait peur des réactions de « la foule  qui le tenait pour un prophète. »,

            A propos de cet acte horrible, David-Marc d’Hamonville nous donne une commentaire élogieux de Jean-Baptiste :

            « Peut-être Jean ne fut-il gracieux que dans la danse inaugurale qu’il fit dans le ventre de sa mère à l’approche de son Seigneur (Luc 1, 41). Mais il est, par sa parole, témoin et gardien de la grâce qu’est le don de la vie : c’est lui qui rappelle l’interdit. Et l’horrible scène du plat portant sa tête en plein milieu du banquet royal, scène-choc, « clou » imprévu de ce repas d’anniversaire, donne encore à voir et à entendre cette parole muette. Elle ne mange pas, cette tête-là, elle parle, toute muette qu’elle est. Il faut prendre le temps de la regarder, avec effroi, et dans la foi : une parole sur un plat, une prophétie servie sur un plateau. La parole du prophète n’a jamais été aussi forte, aussi criante, que dans ce mutisme de l’ultime témoignage.

            Le dernier verset nous ramène à « ses disciples », au silence de la dépouille et du tombeau.

            Jean-Baptiste est ici le témoin donné en modèle aux véritables « disciples », et notamment aux Douze qui viennent d’être envoyés en mission, pour proclamer et donner un témoignage (v. 11-12). La forme qui est donnée à ce premier témoignage nous enseigne : nul témoignage qui ne s’achève dans le silence, dans le silence du don de sa vie, sans réserve. Ainsi s’accomplira surtout la Parole de Jésus, le Fils de Dieu : dans le silence de la Croix, par ce « sang qui parle plus fort que le sang d’Abel » (He 12, 24 ; voir He 11, 4). (Fin de citation)

            Le « témoignage » de Jean- Baptiste devance celui de Jésus dans le temps, mais l’annonce.

 

 

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