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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 19 septembre 2020
Méditation du 19 septembre 2020
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Méditation du 19 septembre 2020

2020 09 19 PAROLE (24TO6) (Luc 8, 4-15)

            Parabole très populaire, elle invite à « progresser » en éliminant les défauts et en rejoignant la sainteté du Père. Dans les autres Synoptiques, on la trouve chez Matthieu 13, 1-9 et chez Marc 4, 1-9 : la lecture attentive des trois textes peut aider non seulement à voir comment chaque évangéliste a « travaillé » à partir des sources qu’il avait, mais à mieux voir l’importance de la Parole dans la vie spirituelle, car tous sont concernés…

            Qui prend au sérieux la Parole de Dieu ? Si elle tombe chez nous, va-t-elle au cœur ou reste-t-elle au bord du chemin ? Notre terrain n’est-il pas encombré de pierres ? Qui peut épierrer le terrain et ameublir la terre sinon chacun pour son compte ? Quelles sont ces ronces ou herbes folles qui étouffent la Parole sinon les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, une certaine désinvolture ou légèreté qui conduit à préférer toute autre chose à la Parole et à son implantation au plus profond de l’être ?

            Il y a donc prodigalité de la part de Dieu pour jeter la Parole, mais légèreté de la part des hommes pour l’accueillir. N’est-ce pas là aussi que le verset du Prologue de l’Evangile de Jean (1, 11) doit s’appliquer : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » Jésus ne dit-Il pas : « La semence, c’est la parole de Dieu ? » Or, « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Cette Parole, telle une semence, a besoin de se mêler à la terre pour que le germe pousse et que la plante croisse.

            Luc ne donne pas de chiffre de rendement (trente soixante ou cent, ou l’inverse), mais il encourage à la « persévérance ». Ce dernier mot reste « ouvert », n’a pas de limite, une persévérance jusqu’à la fin de la vie… Nul sinon Dieu ne peut mesurer les fruits de la foi et de la charité, les « fruits spirituels ».

            Cette parabole montre aussi les fruits d’une collaboration entre Dieu qui donne à l’homme tout ce qu’Il peut pour « progresser » sur le chemin du Royaume. Et Jésus déplore que l’homme ne fasse pas davantage fructifier les semences du Royaume qu’Il jette en notre terrain. Ses « Paroles sont Esprit et elles sont Vie » (Jean 6, 63).

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