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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 17 novembre 2021
Méditation du 17 novembre 2021
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Méditation du 17 novembre 2021

2021 11 17 ON DONNERA (33TO3) (Luc 19, 11- 28)

 

            Le lien entre « l’attente » populaire de l’établissement du Royaume de Dieu et la parabole des mines (versets 11 et 12) n’apparaît pas clairement. On se demande : « Pourquoi Luc a-t-il mêlé la reprise de la « parabole des talents » avec un fait historique concernant Archelaüs ?

 Le malchanceux prince avait brigué le titre de roi devant le  Sénat romain ; le peuple de Jérusalem avait dépêché une légation pour prévenir les responsables de sa cruauté et du mécontentement général. Ce fut un échec, qui explique le verset 27. Il ne réussit pas à obtenir le titre convoité, malgré les remarques de Luc dans les premiers mots du verset 15.

Notons la désinvolture du « prince » : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires !” (On en trouvera l’écho dans l’histoire de notre pays : au XIX° siècle, certains meneurs diront aux Français : « Enrichissez-vous ! »)

Quelle relation y a-t-il entre la parabole des talents (Matthieu 25, 14-31) et celle des mines, ici, en Luc ? La mine est une subdivision du talent, à cette époque. Malgré la différence, la structure de la parabole reste analogue ; et le plus « méritant » se voit récompensé, malgré les objections. Quant à la tuerie du verset 27, elle correspond au caractère du prince ambitieux et déçu du verset 12.

La différence porte aussi sur la « récompense » : le prince confie la responsabilité de dix villes. Il s’agit donc d’une délégation « de pouvoirs » qui suppose une compétence administrative.

La leçon est aussi morale : le verset 26 met en garde contre la paresse qui trahit la confiance entre « prêteur » et « débiteur ».

D’où vient que cette parabole est moins connue que celle des talents ? Le mélange d’une parabole et d’un fait historique ne rend-il pas ce récit plus obscur ?

La conclusion du verset 28 sert de transition, comme un mot-outil dans un récit.

                                                                      *

 

C’est une méthode bien connue des écrivains : ne fermez pas le livre, une autre merveilleuse histoire vous attend à la page suivante. On sait, de plus, que la ponctuation moderne, à l’aide de « signes orthographiques », n’existait nullement dans les textes antiques. On se servait de « particules-outils. »

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