2021 12 01 GLOIRE A DIEU (1Avent3) (Matthieu15, 29- 37)
L’Avent veut nous faire connaître Jésus comme Dieu qui vient pour nous montrer son Amour : il guérit (v. 29-31) et nourrit son peuple (v.32- 37).
« Ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. » Dieu (Yahvé) a d’abord été vu comme le Dieu « national ». Certes, pour les croyants, Il est Unique, Tout-Puissant, créateur et proche des hommes, Providence…Les prophètes ont contribué à se faire une idée de plus en plus haute de la perfection divine, et notamment infiniment « juste ».
Quand on voit Jésus « guérir » (comme on dit : « à tour de bras »), on a envie de « rendre gloire à Dieu » qui « a donné un tel pouvoir aux hommes ». Ces guérisons sont autant de « signes » du Royaume ; ils mettent les témoins en marche vers le Royaume, du moins ceux qui s’interrogent sur les « signes » jadis annoncés par le prophète Isaïe 35, 5- 6 : « Les aveugles voient… »)
Jésus savait bien toujours ce qu’Il allait faire. Il comprend que ces foules Le suivent pour écouter sa Parole et s’édifier de ses faits et gestes … « depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Notons toutefois qu’ils ne protestent pas et ne demandent rien ; c’est Jésus qui devance leur souffrance ; « Je suis saisi de compassion pour cette foule. » L’expression « saisi de compassion » rend faiblement le verbe grec : bouleverser jusqu’aux entrailles.
Est-ce en se souvenant de la Cène que les évangélistes ont mentionné cette « action de grâce » ? Ne serait-ce pas plutôt que les repas ne commençaient qu’après ce remerciement à Dieu ? Ils ont observé aussi que Jésus demande d’associer les disciples à son geste pour la distribution et le ramassage des « sept corbeilles pleines ».
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) ne cache pas son admiration pour les nombreuses « guérisons » opérées par Jésus.
« … Vois-tu comme la foi de la foule grandit peu à peu ? Malgré l'heure avancée, ils n'ont pas voulu quitter le Seigneur ; ils ont pensé que le soir permettait de lui amener des malades. Songe au nombre de guérisons que les évangélistes laissent de côté ; ils ne les racontent pas toutes une à une, mais en une seule phrase ils nous font voir un océan infini de miracles. »