2021 09 08 MARIE SA MERE (23TO3) (Matthieu 1, 18-23)
On pourrait appeler cette page « l’Annonciation à Joseph ». Aux projets qu’il a envisagés, Joseph substitue la volonté de Dieu. Raison et foi se sont mises d’accord pour que Dieu réalise son dessein ; Dieu a voulu avoir besoin de Joseph, dont Il avait orienté le cœur.
La Nativité de Marie est saluée par l’Eglise comme « l’Aurore du salut » ; mais aucun document de l’Ecriture n’en fait mention. Une tradition, née à Jérusalem au 6° siècle, vénérait le lieu où serait née Marie. Devenue l’église Sainte Anne au moment des Croisades, ce monument, cher à la piété des fidèles, a contribué à la création de la fête et à l’allégresse du monde entier.
La page de Matthieu laisse entendre le mystère de la Naissance de Jésus : comment Marie, enceinte par l’action de l’Esprit Saint, a obtenu que Joseph ne la répudie pas, sur avertissement du Ciel. Dieu lui demande de s’associer à Marie pour la réussite de son dessein. Si Dieu avait exalté l’humilité de sa servante, Il montre aussi qu’Il a voulu un rôle paternel auprès de son Fils. L’Incarnation engage un couple humain dont le comportement exige la foi et la confiance totale en Dieu. L’Incarnation est une œuvre « divino-humaine ». Dieu a voulu avoir besoin des hommes pour leur salut.
Au verset 21, on découvre que c’est Joseph qui donnera le « Nom » de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve). Selon Luc, c’est Marie qui reçoit la demande de l’Ange (Luc 1, 31). « Donner le nom », c’était « assumer la paternité » ; aux yeux de beaucoup, Joseph passera pour le père de Jésus. Jésus, à douze ans, au Temple, dira explicitement à sa Mère : « Chez mon Père » (Luc 2, 49).
Marie, dans son « Magnificat », s’exclame : «Tous les âges me diront bienheureuse ». Le 8 septembre est devenu le Jour des pèlerinages en son honneur dans beaucoup de régions du monde. On y remercie Dieu pour la beauté de l’âme de Marie, et on médite sur son rôle dans l’œuvre de Dieu.
Les chrétiens ont besoin de savoir sa « place » dans l’Eglise : le dernier chapitre (VIII) de la Constitution « Lumen Gentium » la précise. On ne saurait pas traduire son rang si on ne commençait pas par ce qu’elle dit d’elle-même : « Servante du Seigneur »