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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 14 septembre 2021
Méditation du 14 septembre 2021
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Méditation du 14 septembre 2021

2021 09 14 FILS UNIQUE (24TO2) SAINTE CROIX (Jean 3, 13-17)

 

            « La croix sera la grande manifestation de cette gloire. A ce moment, on verra ce que la vie humaine, l’existence extérieure cache : on verra le mouvement secret qui anime Jésus, on verra où tendait ce mouvement et toutes les formes de cette activité, Il allait à son Père ; Il ne faisait que cela…mais on ne le voyait pas… Au Calvaire, le mouvement est à son terme et ce terme Le révèle. On voit qu’Il ne vivait que pour ce terme : « Je suis sorti du Père et venu dans le monde. Maintenant je quitte le monde et Je vais au Père ». Sa mort n’est pas une séparation de la vie, c’est une génération ; et voilà pourquoi elle est source de joie : «  La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. » (Jean 16, 21)

            Quiconque voit cela en regardant la croix consent à être pressuré avec la vigne divine, naît avec elle et porte du fruit : « Je suis la vraie vigne et vous êtes les sarments » (Jean 15, 5). Les hommes sont en ce monde pour réaliser cette union, et le Fils de Dieu se dressera devant eux dans sa gloire, dans la gloire de son amour qui se donne totalement, sans réserve. A ce moment ils prendront eux-mêmes position dans la vie ou dans la mort ; ils se condamneront donc eux-mêmes s’ils refusent d’entrer en Lui et avec Lui dans le Père. (…)

            Le moyen, pour réaliser l’union qui est la vie éternelle, c’est la foi. Dieu fait tout pour l’obtenir : Il se montre et Il se donne. Si l’homme regarde et se donne, ils sont unis : et c’est la vie. Si l’homme refuse de voir et de se donner, il choisit la mort. Mais il ne meurt pas parce que Dieu se refuse, il meurt de son propre refus … Il se condamne lui-même, puisqu’il ne s’unit pas à la Vie ; il ne s’unit pas à Celui qui se donne, qui est la Lumière et la Vie, et qui en se donnant les communique ; il reste dans les ténèbres et la mort ; il y reste parce qu’il les préfère et les choisit. Dieu, en le mettant en face de la Vie, lui donne de faire son choix comme jadis au paradis terrestre. Le théâtre est très différent ; les conditions extérieures sont changées – mais le problème est identique : il s’agit dans les deux cas de s’unir à l’amour ou de s’en séparer, de prendre place au royaume d’amour qui est le royaume de Dieu, ou de rester dehors. »

           

(Dom Augustin GUILLERAND ; Au seuil de l’abîme de Dieu).

 

 

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