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Homélies paroissiales
Homélie du dimanche 15 novembre 2020 par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU
Homélie du dimanche 15 novembre 2020 par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU
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| JFG 17067 mots

Homélie du dimanche 15 novembre 2020 par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU

LECTURES DE LA MESSE

 

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre des Proverbes

Une femme parfaite, qui la trouvera ?    
Elle est précieuse plus que les perles !
    Son mari peut lui faire confiance :
il ne manquera pas de ressources.
    Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine,
tous les jours de sa vie.
    Elle sait choisir la laine et le lin,
et ses mains travaillent volontiers.
    Elle tend la main vers la quenouille,
ses doigts dirigent le fuseau.
    Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre,
elle tend la main au malheureux.

    Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ;
seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange.
    Célébrez-la pour les fruits de son travail :
et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !

    – Parole du Seigneur.

 

PSAUME

R/ Heureux qui craint le Seigneur ! (Ps 127, 1a)

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

 

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

    Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur,
vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.
    Vous savez très bien que le jour du Seigneur
vient comme un voleur dans la nuit.
    Quand les gens diront :
« Quelle paix ! quelle tranquillité ! »,
c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux,
comme les douleurs sur la femme enceinte :
ils ne pourront pas y échapper.
    Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres,
ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
    En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ;
nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
    Alors, ne restons pas endormis comme les autres,
mais soyons vigilants et restons sobres.

    – Parole du Seigneur.

 

ÉVANGILE

Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « C’est comme un homme qui partait en voyage :
il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.

Aussitôt,  celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha,
présenta cinq autres talents
et dit :
‘Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.’
    Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.’
    Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’

    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
    Son maître lui répliqua :
‘Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Albert le Grand

frère prêcheur, évêque de Ratisbonne, docteur de l'Église (✝ 1280)

 

Jeune étudiant issu d'une famille noble de Bavière, les premières années de sa vie nous sont mal connues. Il naquit à Lauingen ville située sur les bords du Danube.
Il entra dans l'Ordre des Prêcheurs ou dominicains. Très doué pour les études, il ne passe pas inaperçu et très vite il est chargé d'enseignements tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l'harmoniser avec la pensée chrétienne.
Professeur à Paris, il se prend d'amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui : saint Thomas d'Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsqu'Albert se rend à Cologne poursuivre son enseignement, son disciple saint Thomas le suit. Quand son disciple sera accusé d'hérésie, le vieux maître Albert fera le voyage de Cologne pour prendre sa défense.
Il aurait aimé consacrer toute sa vie à la pensée et à l'enseignement. Mais il est religieux, alors par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne (Regensburg).
Deux années suffisent pour qu'on se rende compte que le dévouement est insuffisant, alors on le rend à ses chères études. Son savoir est quasi encyclopédique au point qu'on veut en faire un maître de l'ésotérisme. Mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie : "C'est pourquoi on le dit Notre Père, il n'est pas de prière douce et familière qui commence d'une manière plus familière et plus douce", écrit-il dans son commentaire de saint Matthieu.
Illustration: Albert le Grand, fresque à Trévise en Italie, par Thomas de Modène, en 1352.
L'Eglise l'a proclamé docteur de l'Eglise et patron des scientifiques.
- un internaute nous signale la sortie du livre: La Bible mariale, Albert le Grand, éd. Beya: Né dans le sud de l’Allemagne vers 1200 Albert le Grand, appelé « le Docteur universel », est une des figures les plus originales, les plus savantes et les plus prolixes d’ Europe. Saint Albert s’intéresse au grec, à l’arabe, à l’alchimie, à la magie, à la zoologie, à l’astrologie, etc. Mais il se nourrit aussi d’ Empédocle, de Platon, et des auteurs latins. Il fut évêque pendant deux ans à Ratisbonne (Regensburg) et fut régulièrement chargé par le pape ou les autorités de Cologne de régler de nombreux différends. Tous ses voyages (à Rome, Lyon, Strasbourg, Paris, etc.), se faisaient à pied conformément à la règle de son Ordre. Il meurt en 1280 (âgé probablement de 87 ans) à Cologne où se trouve son tombeau, en l’église Saint-André.
Mémoire de saint Albert, surnommé le Grand, évêque et docteur de l'Église. Né en Bavière, entré dans l'Ordre des Prêcheurs, il enseigna à Paris la philosophie et la théologie oralement et par ses écrits, ayant parmi ses étudiants saint Thomas d'Aquin, et sut magistralement unir la sagesse des saints à la science naturelle et humaine. Ayant dû accepter à contre-cœur l'évêché de Ratisbonne, mal accueilli par le peuple pour sa manière de vivre pauvre et sans faste, au bout d'un an il résigna sa charge, préférant à n'importe quel honneur la pauvreté de son Ordre et il mourut pieusement à Cologne, entouré de ses frères.

 

« Seigneur Jésus-Christ, écoutez la voix de notre douleur. Dans le désert des pénitents, nous crions vers vous pour n'être pas séduits par de vaines paroles tentatrices sur la noblesse de la famille, le prestige de l'Ordre, le brillant de la science. » (Prière de saint Albert)

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