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Homélies paroissiales
Homélie du 19 Juin par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU
Homélie du 19 Juin par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU
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Homélie du 19 Juin par l'abbé Alexandre Marie ROBINEAU

HOMÉLIE

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Melkisédek offre le pain et le vin (Gn 14, 18-20)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
    Melkisédek, roi de Salem,
fit apporter du pain et du vin :
il était prêtre du Dieu très-haut.
    Il bénit Abram en disant :
« Béni soit Abram par le Dieu très-haut,
qui a fait le ciel et la terre ;
    et béni soit le Dieu très-haut,
qui a livré tes ennemis entre tes mains. »
Et Abram lui donna le dixième de tout ce qu’il avait pris.

    – Parole du Seigneur.

PSAUME

(Ps 109 (110), 1, 2, 3, 4)

R/ Tu es prêtre à jamais,
selon l’ordre de Melkisédek. (cf. Ps 109, 4)

Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l’aurore,
je t’ai engendré. »

Le Seigneur l’a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l’ordre du roi Melkisédek. »

DEUXIÈME LECTURE

« Chaque fois que vous mangez ce pain et buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères
    j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
    puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
    Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
    Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.

    – Parole du Seigneur.

SÉQUENCE
Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
     par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
     tu ne peux trop le louer.

Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
     comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
     au groupe des douze frères.

Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
     l’allégresse de nos cœurs !

C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
     la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
     met fin à la Pâque ancienne.

L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
     et la lumière, la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
     nous le fassions après lui.

Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
     en victime de salut.

C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
     que le vin devient son sang.

Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
     hors des lois de la nature.

L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
     voilent un réel divin.

Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
     sous chacune des espèces.

On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
     il est reçu tout entier.

Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
     il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
     pour la vie ou pour la mort.

Mort des pécheurs, vie pour les justes ;
vois : ils prennent pareillement ;
     quel résultat différent !

Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
     aussi bien que dans le tout.

Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
     n’ont en rien diminué.

* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
     qu’on ne peut jeter aux chiens.

D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
     par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
     dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
     en compagnie de tes saints.

Amen.

ÉVANGILE

« Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés » (Lc 9, 11b-17)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.
    Le jour commençait à baisser.
Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :
« Renvoie cette foule :
qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs
afin d’y loger et de trouver des vivres ;
ici nous sommes dans un endroit désert. »
    Mais il leur dit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répondirent :
« Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons.
À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture
pour tout ce peuple. »
    Il y avait environ cinq mille hommes.
Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
    Ils exécutèrent cette demande
et firent asseoir tout le monde.
    Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction sur eux,
les rompit
et les donna à ses disciples
pour qu’ils les distribuent à la foule.
    Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;
puis on ramassa les morceaux qui leur restaient :
cela faisait douze paniers.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Jude

"Thaddée", apôtre (Ier siècle)

Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement».
Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse.
A lire:
- Saints Simon et Jude, une catéchèse de Benoît XVI prononcée le 11 octobre 2006, sur ces deux apôtres souvent mal connus - site 'Jeunes cathos'
- Épître de saint Jude
28 octobre: fête des saints Simon et Jude, Apôtres. Le premier était surnommé le Zélote; le second, fils de Jacques, appelé aussi Thaddée, interrogea le Seigneur à la dernière Cène sur sa manifestation et Jésus lui répondit: "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui".

Apprenons de ce saint apôtre Jude à demeurer en repos, non sur l'évidence d'une réponse précise, mais sur l'impénétrable hauteur d'une vérité cachée.

Bossuet - Méditation sur l'Evangile

Saint Romuald

fondateur des Camaldules (✝ 1027)

 

Ce jeune homme plein d'avenir de la noblesse de Ravenne assiste à 20 ans au meurtre d'un de ses parents. Bouleversé, il se fait moine au monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le quitte au bout de trois ans et se fait ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En 978, avec quelques compagnons, il part pour le monastère de Saint Michel de Cuxa dans les Pyrénées où il vit en ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour des raisons familiales, sa réputation de sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens tentent de l'assassiner pour garder au moins ses reliques. Romuald parcourt alors l'Italie, ramenant nombre d'ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de Saint Benoît aux exigences de la vie solitaire. Sa rigueur, effrayante parfois, est à la mesure de sa soif d'absolu toujours plus délirante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli en Toscane, dont il fera le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il mourra. Saint Pierre Damien, l'un de ses plus illustres disciples, écrira sa vie.

Mémoire de saint Romuald, anachorète et père des moines camaldules. Né à Ravenne, après une jeunesse dissipée, il entendit l'appel du Seigneur, qui se confondit pour lui avec l'appel à la vie érémitique. Pendant des années, il parcourut l'Italie, fondant de petits monastères, cherchant partout, avec une ardeur infatigable, à promouvoir la vie évangélique parmi les moines. Il acheva sa vie de solitude au monastère de Val del Castro dans les Apennins, en 1027.

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