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Homélies paroissiales
Homélie du 20 novembre 2022 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
Homélie du 20 novembre 2022 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau
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Homélie du 20 novembre 2022 par l'abbé Jean-Yves Poulailleau

HOMÉLIE

Les lectures de cette fête du Christ Roi de l'univers nous introduisent dans la dernière semaine de l’année liturgique. Elles orientent notre regard vers le Christ-serviteur et nous interroge :  Qui est donc ce Christ-Roi triomphant ?... Où est-il dans ce monde où l’homme semble avoir perdu le sens de l’homme ?... Où est-il ce Christ-Roi dans ce monde de l’indifférence et de l’ignorance religieuse ?...

Ce roi, c'est le Christ humilié, crucifié, outragé et abandonné par ses disciples. Lors de son procès, Caïphe l'a interrogé : ‘‘Es-tu le Christ ? ...’’; puis à son tour, Pilate s’inquiétant sur ses intentions politiques : ‘‘ Tu es roi ? ...’’ Sa royauté a pour centre le mystère de sa mort et de sa résurrection. Il s’est offert librement. Sa Croix est le signe de sa royauté qui consiste en la Victoire de l’amour de Dieu Père sur la désobéissance du péché. Lorsque Jésus est sur la Croix, les chefs des juifs se moquent de lui : "Si tu es le Roi des Juifs, sauve toi-même." Son trône, c’est sa croix devenue l’arbre de la vie. Ainsi, le Christ règne en exerçant son pouvoir d’amour miséricordieux. De La Croix qui soutient le monde, Il règne et gouverne avec l’amour miséricordieux.

Qu’en est-il aujourd’hui de ce Royaume annoncé alors que les ténèbres du mal et du péché semblent gagner sur nos désirs de paix, de joie et de bonheur ?... La Liturgie de cette fête du Christ ‘roi de l'univers’ nous éclaire sur le sens de cette royauté. Jésus n'est pas un roi à la manière des grands ce monde, mais un Roi-serviteur ; un roi de cœur qui est venu ouvrir le cœur de l’homme au cœur de Dieu.

L'Onction royale qui l'avait marqué à son baptême, annonce ce que Jésus est venu réaliser pour rassembler l’humanité dispersée par le péché ; non seulement dans le pays d'Israël, mais plus largement, tous les peuples de la terre.

Par le sacrifice de sa vie, son Corps et son sang, Jésus a ouvert pour nous les portes du ciel ; d’où la demande de l’un des malfaiteurs, appelés ‘le bon larron’, de son vrai nom ‘Dismas’, notre porte-parole auprès de Jésus : ‘‘ … souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.’’ Jésus est venu sauver ceux qui lui ouvrent leur cœur : ‘‘Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis.’’

Saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens nous parle aussi du Christ-Roi de l'univers, par qui tout existe; collaborateur du Père dans son œuvre de création, sommet et fin de toutes choses : "Tout est créé par Lui et pour Lui". Il nous ouvre le chemin, Lui, le premier ressuscité ; il marche à la tête de l'humanité nouvelle qu’il conduit vers le Père. Comme témoin, nous sommes associés à la victoire du Christ glorieux.

Dans l'Evangile, Saint Luc nous offre de contempler le Christ-roi présentant le visage bouleversant d’un homme en croix entre deux malfaiteurs. Défiguré par ses adversaires, abandonné par les siens, Jésus, refuse de se sauver lui-même. C’est pour nous qu’il s’est livré ; pour nous qu’il a été condamné afin de nous guérir et nous sauver.

Jésus n'est vraiment pas le roi qu'on attendait. Il donne sa vie pour nous, accomplissant la volonté du Père pour que le nom de Dieu soit sanctifié et que nous soyons sauvés. Il nous appelle à travailler pour le Règne de Dieu afin qu'il s'établisse dans notre cœur et dans le monde. Nous devons alors nous interroger et prendre une décision : Quel est le Roi qui règne dans ma vie ?... Quel est le trésor de mon cœur ?... Rappelons-nous les paroles du Pape François dès le début de son pontificat, inspiré par l’enseignement de Saint Ignace au sujet des deux étendards : ‘‘Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la domination du diable sur la terre …’’

 Frères et sœurs, en cette fête du Christ-Roi de l’Univers, laissons-nous aimer par le Christ qui nous aime. Puissions-nous reprendre l’humble prière du bon larron, ce hors-la-loi, hors-la-foi, supplier Jésus de se souvenir de nous : ‘‘Souviens-toi de ce monde, de ceux qui vont égarés et désespérés, malades ou infirmes, enfermés dans la précarité ou l'exclusion. Souviens-toi de ceux qui cherchent ou espèrent sans savoir où est le chemin de l’espérance." Puissions-nous entendre et accueillir la promesse de Jésus : ‘‘Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis’’.

A chaque Eucharistie, nous sommes mystérieusement, mais bien réellement rendus présents au pied de la croix. Contemplons le visage du Christ-roi défiguré par nos péchés qui défigurent l’humanité. Regardons aussi ce malfaiteur qui nous représente au côté de Jésus crucifié. Ce bon larron, le premier des saints, intercède pour nous afin que Jésus se souvienne de nous.

Dans la confiance en ce roi de cœur établi sur le trône de la croix, supplions le Seigneur : "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ..." Ouvrons notre cœur à Jésus, par qui et en qui, tout à l’heure, nous redirons à Dieu dans le Notre Père : "Que ton règne vienne sur la terre, comme au ciel" Amen ! …

Abbé Jean-Yves Poulailleau


 


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