2021 12 26 DEVANT DIEU (Sainte Famille) (Luc 2, 41- 52)
La sainte Famille a un Enfant qui est Dieu : Jésus est le visage humain de Dieu. A douze ans, Il le fait remarquer à sa Mère, quand elle lui dit son angoisse : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Que répond Jésus ? « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Il y est ! Son Père a sa demeure terrestre à Jérusalem, au Temple, qui est LUI-MÊME. Et Marie sait bien que ce n’est pas Joseph qui est son père. Il fallait que ce fût dit explicitement, ne serait-ce que pour éviter les méprises qui viendront de la part des gens de Nazareth : « N’est-il pas le charpentier ? » (Marc 6, 3).
Cette fête a été instituée par Léon XIII à la fin du 19° siècle, pour aider les chrétiens à réfléchir sur le sort de la famille. Et l’évolution, de ce côté-là, ne s’est pas soldée par un progrès…La famille reste pourtant l’expression ordinaire de la bénédiction de Dieu : Jésus a voulu faire partie d’une famille humaine, en se faisant Lui-même « homme ». Il a connu tout de notre vie, excepté le péché.
La Sainte Famille a connu elle-même l’incident de la perte momentanée de Jésus-adolescent ; puis, après la mise au point évoquée ci-dessus, a continué dans l’unité, l’évolution qui consistait, pour Marie et Joseph, en un véritable « pèlerinage dans la foi », comme l’écrit saint Jean-Paul II, dans « Mère du Rédempteur » (25 mars 1987), citant le Concile Vatican II (§ 58, de « Lumen Gentium »).
Aussi bien cette fête et l’existence même d’une famille « divino-humaine » ne s’expliquent que dans la foi. Il fallait une réaction de foi chez Marie et Joseph pour « suivre » Jésus. De la même manière, la foi est nécessaire pour voir dans l’enfant un cadeau de Dieu, et son éducation comme l’aspiration profonde de « fils de Dieu. » Si les parents se sentent tenus de l’aider dans sa progression vers l’âge adulte, à combien plus forte raison se sentent-ils responsables de l’éducation de la foi qui éclaire la vie.
La famille est sainte quand elle poursuit l’épanouissement spirituel de chacun de ses membres.