2021 12 23 JEAN EST SON NOM (4 Avent4) (Luc 1, 57-66)
Zacharie recouvre la parole quand il retrouve l’obéissance à Dieu au fond de lui-même. Son doute est comme guéri ; la foi en Dieu supplante ses hésitations : Dieu lui a fait miséricorde, à lui aussi comme à son épouse Elisabeth. Tous deux maintenant, soulevés par la confiance en Dieu, se mettent d’accord pour le nom de « Jean », « Dieu-fait grâce ». Dieu peut guérir de toutes les faiblesses et maladies ; Il vient de leur prouver que Jean va jouer un rôle important dans son œuvre. L’affaire se savait dans la région et son écho atteint « tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements ».
« Que sera donc cet enfant ?...La réponse est presque donnée dans : «La main du Seigneur était avec lui. » Né et entouré de tant de bienfaits spirituels dès son plus jeune âge, cet enfant était appelé à être « le plus grand des hommes nés de la femme » (Matthieu 11, 11). Sa mission dépassera les attentes ; et Jean restera humble : ni l’Epoux, mais son ami, ni la Parole, mais seulement la voix, ni la Lumière, mais la lampe. Il découvre son rôle de Précurseur en baptisant dans l’eau et Jésus transformera l’ablution en don de l’Esprit Saint. Avant Jésus, il rendra témoignage à la vérité dans le martyre qui annonce la croix. Il montre par sa vie : « Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 29)
Le Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157) abbé cistercien, voyait en Jean-Baptiste celui qui préparait à la joie inexprimable du Sauveur.
« Il est bon que l'Église fête solennellement cette nativité, fruit merveilleux de la grâce, dont s'émerveille la nature. (…)
Quant à moi, cette lampe destinée à éclairer le monde (Jn 5,35), m'apporte par sa naissance une joie nouvelle, car c'est grâce à elle que j'ai reconnu la vraie Lumière qui luit dans les ténèbres mais que les ténèbres n'ont pas reçue (Jn 1,5.9). Oui, la naissance de cet enfant m'apporte une joie inexprimable, puisqu'il est pour le monde source de si grands biens.
Lui le premier instruit l'Église, commence à la former par la pénitence, la prépare par le baptême, et quand il l'a ainsi préparée, la remet au Christ et l'unit à lui (Jn 3,29). Il lui apprend à vivre dans la sobriété, et par l'exemple de sa propre mort, lui donne la force de mourir avec courage. Par tout cela, il prépare au Seigneur un peuple parfait (Lc 1,17). »