0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 5 novembre 2019
Méditation du 5 novembre 2019
© viechretienne.fr

| cplucon 373 mots

Méditation du 5 novembre 2019

(Luc 14, 15-24)

            Les pauvres constituent un appel de Dieu auprès de nous ; ils deviennent des frères à aider. Dieu invite tous les hommes : à la place de ceux qui accueillent mal son offre, Il appelle les « pauvres », et c’est peut-être à la place du peuple « élu » ou « premier appelé », les païens considérés comme des « gueux » qui répondent en ne boudant pas cette invitation. Dieu semble tellement heureux de voir la salle remplie qu’Il ne regarde pas qui accepte ; selon son « habitude », Il ne regarde pas l’apparence des convives qui ont accueilli ce geste comme une aubaine.

            Le serviteur chargé d’appeler montre sa déception au maître de constater les alibis des gens auxquels il s’est adressé. Il reçoit alors la consigne d’aller inviter ceux que personne n’invite (ceux qui pour le Pape François  « sont aux périphéries », tous ceux qui sont ou se croient exclus, car nul n’est exclu de l’amour du Maître. L’amour de Dieu est ainsi décrit comme sans limites, sans frontières ni ethniques ni culturelles ni même religieuses. Dieu appelle tous les hommes, car son amour est Lui-même. Et les hommes, au cœur plus étroit, ont créé des limites, des barrières.

            Cette parabole de Luc célèbre l’amour de Dieu et, du même coup, invite les hommes à repousser les limites du choix qu’ils font entre leurs frères, car Dieu, Lui, n’en met aucune. Nul ne peut non plus refuser les appels de Dieu à servir « le frère », quelle que soit sa situation. L’Evangile laisse entendre que Jésus a abordé la Samaritaine et la Syro-Phénicienne, a vanté la foi du centurion, de la veuve de Sarepta et de Naaman le Syrien. Comment les disciples pourraient-ils admettre une quelconque ségrégation ?

            Saint Grégoire le Grand estimait qu’il y a encore de la place dans le Royaume pour les Juifs et les païens.

                « Les Juifs sont en effet entrés en grand nombre, mais il y a encore de la place dans le royaume pour recevoir la multitude innombrable des Gentils. C'est pourquoi « le maître dit au serviteur: « Allez dans les chemins et le long des haies, et contraignez-les d'entrer». Ces convives qu'il envoie chercher dans les chemins et le long des haies, c'est un peuple encore barbare et grossier, c'est-à-dire, le peuple des Gentils. »

Répondre à () :


Captcha