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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 5 février 2020
Méditation du 5 février 2020
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Méditation du 5 février 2020

(Marc 6, 1-6)

            Il serait profitable de comparer le récit de Matthieu (13, 53-58) et celui de Luc (4, 16-24). Seul, Luc a ajouté les exemples de la foi de certains païens, la veuve de Sarepta et Naaman le Syrien, paroles  qui déchaînent la colère des habitants de Nazareth. Matthieu et Marc soulignent tous deux le « manque de foi ».

            L’étonnement part de ce que Jésus est connu comme « le charpentier », qui n’a pas quitté Nazareth pour étudier à Jérusalem. « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? » Les compatriotes ont appris les guérisons opérées déjà, ailleurs, et désirent Le voir faire quelques prodiges, tant la soif de merveilleux hante les esprits. La famille de Jésus est là aussi, ce qui contribue à Le prendre pour ce qu’Il paraît, « un enfant du village ». Jésus le perçoit très bien, et le laisse entendre : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison ».

            Devant le manque de foi de ses compatriotes et comme s’Il ne voulait pas se heurter à eux, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

            Saint Augustin parle, à propos de cette visite à Nazareth, de l’humilité de Jésus.

                « Écoute Dieu qui t'enseigne l'humilité : « Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jn 6,38). Je suis venu, humble, enseigner l'humilité, comme un maître d'humilité. Celui qui vient à moi s'incorpore à moi ; il devient humble. Celui qui adhère à moi sera humble ; il ne fait pas ma volonté, mais celle de Dieu. Aussi ne sera-t-il pas jeté dehors (Jn 6,37), comme lorsqu'il était orgueilleux.          

            Si l'orgueil nous a fait sortir, l'humilité nous fera rentrer... Comme le médecin, après avoir établi un diagnostic, traite le mal dans sa cause, toi, guéris la source du mal, guéris l'orgueil ; alors il n'y aura plus de mal en toi. Pour guérir ton orgueil le Fils de Dieu est descendu ; il s'est fait humble. Pourquoi t'enorgueillir ? Pour toi Dieu s'est fait humble. Tu rougirais peut-être d'imiter l'humilité d'un homme ; imite au moins l'humilité de Dieu. Le Fils de Dieu s'est fait humble ; il est venu dans l'homme. On t'ordonne, à toi, d'être humble ; on ne te demande pas de devenir une bête. Dieu, lui, s'est fait homme. Toi, homme, connais que tu es homme ; toute ton humilité consiste à te connaître »

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