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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 30 septembre 2019
Méditation du 30 septembre 2019
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| cplucon 396 mots

Méditation du 30 septembre 2019

(Luc 9, 46-50)

            Les apôtres n’ont pas échappé à la tentation de la grandeur ; il ne s’agit pas ici des deux frères Jacques et Jean demandant les premières places dans le Royaume, mais d’un désir qui « occupe leur cœur », donc chez tous. Marc (5, 33-37) et Matthieu (18, 1-5) racontent aussi cette scène où Jésus place en évidence un enfant, pour le présenter comme « le plus important ».

            Comment les enfants accueillent-ils « le Royaume » ? A la manière la plus simple, avec toute la candeur et la loyauté dont ils sont capables, alors que les apôtres semblent bien introduire des calculs de « pouvoir » : Jean n’est-il pas quelque peu jaloux de l’homme qu’il a vu exercer un pouvoir « réservé » ? Le blâme de Jésus tend à élargir l’horizon spirituel de Jean, et l’a guéri de toute ambition, si l’on songe à ce qu’il est devenu.

            Jean devient celui qui répond à la largeur d’esprit et de cœur  de Jésus. Ce qui lui semblait un apanage de Jésus, Lui, Jésus, n’a pas hésité à le partager : Il a confié aux apôtres de chasser les démons. Jean l’a pris comme un « pouvoir » et il tend à le réserver à ses frères apôtres, comme si Jésus leur avait donné quelque chose en exclusivité. Jésus se réjouit de ce que « quelqu’un » puisse en son Nom expulser les démons. Pourquoi Jean serait-il irrité ?

            Jésus souhaitait d’accueillir les enfants, car à travers eux on L’accueille, Lui, et le Père. Saint Clément d’Alexandrie (150-215) appelait à réfléchir sur « l’enfance » spirituelle de tout homme devant Dieu.

            « Quel est donc ce petit enfant, ce nouveau-né, à l'image de qui nous sommes de petits enfants …

            O le grand Dieu ! O l'enfant parfait ! Le Fils est dans le Père et le Père est dans le Fils. Pourrait-elle n'être pas parfaite, l'éducation que donne ce petit enfant ? Elle nous englobe tous pour nous guider, nous, ses petits- enfants. Il a étendu sur nous les mains, et nous avons mis en elles toute notre foi. A ce petit enfant, Jean Baptiste rend témoignage lui aussi : « Voici, dit-il, l'agneau de Dieu » (Jn 1,29). Puisque l'Écriture nomme agneaux les tout petits enfants, il a appelé « agneau de Dieu » le Verbe Dieu qui pour nous s'est fait homme et a voulu être en tout semblable à nous, lui, le Fils de Dieu, le petit enfant du Père. »

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