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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 3 octobre 2019
Méditation du 3 octobre 2019
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Méditation du 3 octobre 2019

(Luc 10, 1-12)

(Luc 10, 1-12)

            Luc est le seul des quatre évangélistes à parler de cet envoi de deux disciples, en tout soixante-douze, « en toute ville et localité où lui-même allait se rendre ». Jésus leur donne deux séries de conseils, en premier des consignes pastorales, et en second des conseils pratiques ; dans ces derniers, on trouve l’expérience missionnaire de Saint Paul dont Luc a été le compagnon et l’historien.

            « La moisson est abondante ». Les travaux, les fatigues et les peines ne manqueront pas : il suffit de lire certains passages des lettres de Saint Paul pour s’en persuader, par exemple 2 Co 4, 7-12. La lutte s’étendra sur tous les fronts, philosophiques ou moraux entre autres. Jésus demande de prier « le maître de la moisson » (le Père !) d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ; c’est dire que la moisson est d’abord « spirituelle ».

            « Comme des agneaux au milieu des loups », pas forcément les « persécuteurs », mais, plus redoutables, les contradicteurs, les « anti-christs » comme dira saint Jean dans sa Première Lettre, fauteurs de sectes redoutables. Les disciples de Jésus leur paraîtront des proies faciles.

            Les disciples doivent faire confiance à la Providence pour leur propre subsistance. L’hospitalité devait se manifester à cette époque plus accueillante que de nos jours. Inversement nous trouvons normal de saluer les personnes rencontrées… Une fois l’accueil assuré pour lui chez un hôte complaisant, le disciple ne doit pas faire preuve de légèreté en allant d’une maison à l’autre, ou en rechignant devant la nourriture servie.

            L’un des derniers conseils semble relever de la reconnaissance : guérir les malades. C’est « en signe de leur mission », comme Jésus Lui-même, qu’ils doivent « guérir », car le règne de Dieu comporte la santé physique et spirituelle de l’homme.

            On croirait voir ces équipes de deux partir vers l’inconnu, faisant confiance à la Providence, mais hardies pour parler du Royaume et témoignant de son dynamisme.

            Les versets 10-12 rappellent le souvenir des refus opposés notamment par les Juifs qui ont refusé la prédication de Paul à Antioche de Pisidie (Actes 13, 50-52) alors que se réalisaient sous leurs yeux ce que Jésus avait prévu et prédit. La malédiction finale semble terrible au lecteur de la Genèse 19.

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