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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 3 février 2020
Méditation du 3 février 2020
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Méditation du 3 février 2020

(Marc 5, 1-20)            

            Page surprenante : Jésus sort des limites de sa terre d’Israël, et c’est pour expulser les démons d’un possédé chez qui ils se sont installés en « légions ». N’est-ce pas un indice que le salut est pour tous, même pour ceux qu’on croirait damnés…

            Cet homme n’est plus lui-même : il faut l’attacher et il habite dans le cimetière ; et il est doté d’une force surhumaine, et personne ne pouvait le maîtriser. La preuve qu’il ne s’appartient plus, c’est qu’il s’adresse à Jésus en parlant en termes agressifs, comme s’il ne voulait pas être libéré : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut… ? »

            Le nom « légion » a été interprété différemment. Cela s’ajoute à la connotation négative : il vit dans les cimetières, réputé lieux impurs ; plus loin, il est question de « porcs », animaux impurs, aussi. Alors que Jésus veut libérer cet homme, l’esprit impur qui le possède ne veut pas que Jésus le tourmente. Il a « aliéné » cet homme. Le nom « légions » pourrait bien être une allusion, voilée et explicite à la fois, aux Romains, du fait qu’ils sont païens et indésirables. 

            Les esprits impurs veulent rester : ils demandent de ne pas les chasser hors du pays ; ils savent qu’ils ne seraient pas admis en Israël, par exemple. Pour les habitants du pays qui semblent solidaires du propriétaire, Jésus doit aller ailleurs opérer ce qu’ils considèrent comme une perte économique considérable. C’est donc à Lui que s’adressent les griefs, mais personne ne semble voir l’action inestimable de la libération d’un possédé.

            Jésus ne peut rester en ce pays ; il repart, mais en entendant la demande du possédé. Guéri, celui-ci voudrait suivre Jésus. La réponse de Jésus réclame que le possédé publie ce que Dieu a fait pour lui. Ce sera pour ce pays païen la découverte de ce que Dieu, le Dieu d’Israël, peut faire pour les hommes. Comme les païens n’en ont aucune idée, le témoin d’une telle guérison sera un prédicateur de la Bonne Nouvelle. Le dernier verset le voit à l’œuvre ; il suscite « l’admiration » pour le Dieu qui fait miséricorde.

            Nous sommes étonnés, aujourd’hui, de tels récits. Mais la leçon « finale » d’un homme « guéri et libéré » nous incite-t-elle à chanter les louanges de Dieu pour tous ses bienfaits ?

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