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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 26 avril 2020
Méditation du 26 avril 2020
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Méditation du 26 avril 2020

(Luc 24, 13- 35)            

            Quel est donc ce voile qui empêche leurs yeux de Le reconnaître ? Jésus ressuscité nous enseigne que la Résurrection est à l’œuvre en nous depuis notre baptême : Il nous fait comprendre, dans les quarante jours qui nous séparent de l’Ascension que nous sommes appelés à sa suite vers la Gloire du Ciel. Il anticipe, dans un corps glorieux, l’état auquel nous sommes appelés. Qu’il soit bon pour nous en convaincre de lire ici Rm 8, 189-27.

            Et pourtant ? Cléophas, lui du moins dont l’épouse était au pied de la croix (Jean 19, 25), devait bien savoir « ce qui Le concernait ». Il a mérité, et nous encore plus, le reproche cinglant de Jésus : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! » Ce que Dieu nous dit a- t-il vraiment de l’importance pour nous ? Prenons-nous au sérieux ces paroles dont Lui-même a dit qu’elles sont Esprit et la Vie (Jean 6, 63). Et pourtant Cléophas sait les événements, mais il n’en a pas vu le sens profond. Ici, avec un tel Maître, ses yeux vont s’ouvrir : il doit bien retenir le passage par la souffrance pour l’entrée dans la gloire, car l’expérience personnelle confirme les dire des prophètes.

            Jésus influence les deux pèlerins qui admirent ce compagnon de route si instruit. Il les invite intérieurement à L’inviter : la grâce devance toujours ! Et la parole du cœur généreux est tout de suite récompensée : pensaient-ils, en L’invitant à leur cène qu’ils allaient Le reconnaître pour ce qu’Il est vraiment ? Et nous ? N’attendons pas qu’Il passe son chemin, en nous laissant pleins de regrets de ne pas L’avoir reconnu quand Il nous invite à aimer l’autre qui n’a pas l’apparence de Jésus. Relisons ici Matthieu 25, 40…

            Les gestes de la Cène ouvrent les yeux des disciples myopes. « C’est le Seigneur ! », dira Jean au vu du signe de la pêche (21, 7). Un cri analogue monte du cœur des disciples dont la foi bondit : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » La Parole de  Jésus nous enflamme-t-elle ?

            L’amour-amitié des compagnons les pousse à rendre compte ; ils reprennent le chemin qui le conduit vers leurs amis ; et là, une autre surprise les attend ; ils ont tout juste le temps de raconter comment ils l’ont reconnu « à la fraction du pain » qu’Il leur apparaît de nouveau et ils vont de surprise en découverte : « Il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Ecritures. »

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