0
Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 24 février 2020
Méditation du 24 février 2020
© viechretienne.fr

| Webmaster 376 mots

Méditation du 24 février 2020

(Marc 9, 14-29)            

            Trois thèmes différents : autorité de Jésus, nécessité de la foi, incapacité des disciples.

            Cette dernière nous paraît un prétexte à une réflexion sur l’incrédulité humaine, la résistance devant la révélation de Dieu telle qu’elle se découvre dans le Christ. 

            Le père de l’enfant nous décrit des crises d’épilepsie. L’esprit impur réagit, mais l’état de l’enfant est à ce point grave qu’on ne sait plus si c’est le démon qui le possède  et qui parle ou si c’est l’enfant qui réagit, car il semble anéanti, même plus capable de parler de façon audible. On devine la réaction du père : humble, il demande à Jésus : « Viens à notre secours… Viens au secours de mon manque de foi ! » Il reconnaît que sa foi n’est pas assez profonde.

            L’auditoire s’interroge sur la « puissance » : incapacité des disciples ; et le père montre son désarroi en disant à Jésus : « Si tu peux quelque chose… » Jésus, Lui, parle de « foi », c’est la foi qui permet tout. Et le dernier mot de la péricope laissera entendre que la foi s’obtient par la prière.

            Les allusions à la Passion de Jésus et à sa résurrection : l’enfant est comme mort, et il revient à la vie. Il serait bon aussi de rappeler les autres « résurrections » de la fille de Jaïre, du fils de la veuve de Naïm ou de Lazare pour mesurer l’influence de l’événement que fut la Résurrection de Jésus. Quand les évangélistes écrivent, bien après, l’écho spirituel d’un tel acte a inévitablement marqué leurs esprits : le « pouvoir » de Jésus est éternel, Il l’avait bien avant sa propre résurrection. 

            Si la prière est le seul moyen d’obtenir de telles expulsions de démons, remarquons aussi « qui » prie dans ce texte : le père qui « demande » la guérison et l’approfondissement de sa foi.

            Saint Bède le Vénérable voyait dans cette « guérison » une preuve de la puissance divine de Jésus et de la réalité de sa nature humaine.

            « Celui que l'ennemi du genre humain avait comme frappé de mort, le Sauveur le guérit et le sauve en le touchant de sa main miséricordieuse. «Jésus l'ayant pris par la main, le releva». Par cet acte de puissance, il prouve qu'il est véritablement Dieu; et en le touchant à la manière des hommes, il démontre la réalité de sa nature humaine.»

Répondre à () :


Captcha