2021 12 24 ASTRE D’EN-HAUT (4Avent5) (Luc 1, 67- 79)
Devenu croyant et confiant, Zacharie entrevoit, à travers son fils et les événements qui entourent sa naissance le Salut qui vient en la Personne de Jésus. Ce « cantique » offre l’entrée royale ; c’est un porche où s’avance le Roi, précédé de son héraut, jouant de sa voix puissante comme d’une musique. Il traduit la foi et l’espérance d’un peuple, à la veille de l’arrivée du prince. Il attend un cadeau (comme c’était de mise alors) : le salut !
Son introduction commence par la félicitation due à Dieu : « Béni.. » Toute prière doit marquer le commencement : que l’action de grâce jaillisse de nos cœurs pour cette visite salutaire ! C’est comme un cadeau que Dieu apporte à son peuple, et quel cadeau : le SALUT en sa personne donnée.
« Il a fait surgir la force qui nous sauve » : allusion à tous les espoirs que le peuple met dans cette arrivée ! Jésus décantera : Il attend et fonde l’espérance, mais déjoue l’ambiguïté des espoirs d’un messie trop humain. Il ne sera en rien le démagogue. Il sera roi, comme son ancêtre David, mais son Royaume spirituel sera d’amour et de paix, de justice et de vérité.
Il accomplira les oracles des prophètes qui sont autant de témoins anticipés de sa sainteté, qui voulaient – déjà eux – libérer l’homme de tous les « oppresseurs », Satan et ses mirages. C’état prévu et inscrit dans une Alliance qu’Il vient rétablir…Puisque les hommes l’ont trahie, Lui sera le « témoin fidèle » (Ap 1, 5). Cette promesse, réalisée dans le Christ, devra aussi être honorée par tous ses membres.
« Et toi, petit enfant… » Là, Zacharie, père de Jean-Baptiste, « donne mission à son fils » : dernier prophète, il annoncera l’Agneau de Dieu par sa voix et la droiture de son âme, sainte copie de Jésus.
« L’astre d’en haut » peut maintenant briller au firmament des hommes : Dieu vient en personne, et Jésus donnera visage d’homme à Dieu, son Père. Sa Lumière atteindra « ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort ».
Luc use d’un ton épique pour décrire sa foi : il voit dans le Christ la réalisation du salut, et son âme chante. Il usera de la même veine dans le poème prêté à Marie, le « Magnificat ».