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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 23 juillet 2021
Méditation du 23 juillet 2021
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Méditation du 23 juillet 2021

2021 07 23 UN FRERE UNE SŒUR (16TO5) (Marc 3, 31-35)

 

            Page choisie en fonction de la situation de sainte Brigitte de Suède que nous fêtons aujourd’hui comme co-patronne de l’Europe. Mariée, elle fut mère de Sainte Catherine de Suède. Une fois veuve, elle est devenue religieuse, et a joué un rôle déterminant à Rome auprès des papes, comme sainte Catherine de Sienne, notamment pour obtenir leur retour d’Avignon à Rome. Ses écrits sur la Passion de Jésus montrent à quelle intimité elle était parvenue avec Lui. Elle avait opéré un véritable « passage » de la « maternité humaine » à la « parenté spirituelle » vécue en tant que fondatrice des Sœurs du Saint-Sauveur dont sa fille, Catherine, sera la première abbesse. Elle illustre d’une façon particulière ce que chaque chrétien est appelé à vivre : devenir frère ou sœur de Jésus en vivant avec tous les hommes une « fraternité » à laquelle seule la foi peut accéder. Sainte Brigitte a joué un rôle social et politique.

            La BC II*, page 349, donne une explication sérieuse de ces versets bien connus.

            « Marie, la mère de Jésus, répond mieux que tout autre à la désignation de « ceux qui écoutent et accomplissent la Parole de Dieu » (Luc 1, 38. 2,19). Cependant, le propos est sensible –  et dut l’être encore plus au cœur de la mère – d’élever ses interlocuteurs à la perspective de la foi. Ceux-ci parlaient de parenté naturelle, limitée à quelques membres plus ou moins proches par le sang et le cœur. Jésus répond qu’il y a meilleure parenté, plus immédiate, intime et ouverte à « quiconque » Le reçoit (Jean 1, 12-13) et accomplit sa parole (propre à Luc, mais conforme à la finale du Sermon sur la Montagne). Une telle réponse ne s’adressait pas tant à Marie, qui n’en avait pas besoin, qu’à ses auditeurs, donc à nous. Invitation et avertissement indirect : si la parenté du sang ne suffit pas, une foi qui n’irait pas jusqu’aux actes non plus ! »

           

Les martyrs, qui ont dû parfois s’arracher à l’affection de leur entourage, attestent bien que la foi en Jésus était plus profonde encore que les liens humains les plus légitimes. Beaucoup ont « vu » que la vie avec Dieu valait encore plus que l’existence fragile avec les hommes, leurs frères. L’amour restait, mais, là aussi, changeait de registre.

 

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