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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 13 octobre 2019
Méditation du 13 octobre 2019
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Méditation du 13 octobre 2019

(Luc 17, 11-19)

(Luc 17, 11-19)

            «Dix lépreux ». Il y a encore des groupes de lépreux : interdits dans les cités, ils vivent à l’écart, le plus souvent groupés pour s’entraider. La contagion oblige à une extrême prudence dans les léproseries où ils sont soignés, et dans certains cas avec beaucoup de zèle.

            Leur cri n’a pas dû surprendre Jésus, tant ils se sentent exclus de toute société ! Et la réaction de Jésus correspond à ce que demande le Lévitique 14, 1-32. La constatation de la guérison par un prêtre en exercice dans le temple s’accompagnait d’une offrande ; et, ce rite accompli, le lépreux était réintégré dans la communauté religieuse (et « civile » en même temps, car les deux n’étaient pas séparés).

            Les versets 17-18 font allusion à l’opposition entre Juifs et Samaritains. On ne peut que faire le rapprochement entre ce passage et la parabole du « Bon Samaritain », Luc 10, 29-37. Luc semble les défendre en montrant qu’ils sont capables de générosité. Les leçons de l’histoire ont pu faire évoluer les mentalités : on sait, comme l’attestent les Actes des apôtres, le bon accueil de la Samarie aux disciples de Jésus persécutés à Jérusalem et retirés en Samarie et en d’autres régions.

             De plus, chacun a son cœur ; dans la joie de la guérison, les « neuf autres » ont sans doute cru bon d’obéir à la consigne de Jésus et à leur réhabilitation, avant même de Le remercier. Jésus rend gloire à Dieu ; Il trouve normal que les personnes guéries aient le « réflexe » de remercier. Ce n’est pas tant une question de « politesse » que l’entrée dans le salut, comme le laisse entendre Jésus dans sa conclusion.

            En effet, le Samaritain est non seulement « guéri » mais « sauvé » ; Jésus vient faire l’un et l’autre, la guérison étant le signe, concret et immédiat, alors que le salut suppose une relation nouvelle entre les hommes et Dieu. Jésus transforme le cœur de ce Samaritain, et par ce biais montre que tous les hommes qui rencontrent Dieu sont sauvés, indépendamment de leur origine ethnique. Avec ce Samaritain, c’est en quelque sorte tous les « étrangers » qui sont admis au salut. Savent-ils le reconnaître ? Jésus, Lui, fait tomber les barrières qui séparaient les peuples ; Il appelle au salut tous les hommes.

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