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Homélies paroissiales
Homélie du dimanche 7 février 2021 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau
Homélie du dimanche 7 février 2021 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau
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Homélie du dimanche 7 février 2021 par l'abbé Alexandre-Marie Robineau

Homélie

5ème dimanche T.O. – Dimanche 7 février 2021 

Chers frères et sœurs bien-aimés de Jésus Christ,

Connaissez vous le surnom de la ville de Luçon ? Je l’ai appris cette semaine… C’est « Luçon’geles » : contraction de Luçon et de Los Angeles : « Luçon’geles » et bien moi j’aime bien, je dois dire !! Les Anges de Luçon !!  Car Los Angeles, ça veut dire « les anges » en espagnol.

Et quand on parle des anges, on voit souvent un petit sourire en coin, voulant dire : « cause toujours tu m’intéresses ! ». Dès qu’on parle des anges ou du diable, on a plein de fausses images en tête ou des représentations diverses : des bébés joufflus et ailés, des cornes et une longue queue de démon, etc. Alors, fiction ou réalité ?

Nous l’avons entendu, Jésus chasse bien les démons qui sont de mauvais anges, des anges déchus, des esprits impurs. Et on le voit, Jésus fait la différence entre la fièvre de la belle-mère de Pierre (d’ailleurs double-miracle au passage : il guérit de la fièvre et il guérit une belle-mère ; ce qui reste un geste assez étonnant !!!) et les esprits impurs, donc il ne mélange pas tout mais il distingue bien pour mieux guérir, soigner et sauver ! C’est une œuvre à laquelle Jésus nous invite à participer. A partir de la Parole de Dieu de ce jour, voyons comment vivre un triple combat : combat de la prière, de la foi et de la mission. 

1/ Le combat de la prière

Il faut prier pour avoir la foi ! Prier pour demander la grâce d’avoir la foi et de grandir dans la foi ! Et la prière est toujours, toujours un combat ! Même pour le Pape, même pour un saint ou une sainte comme Mère Teresa, même pour un prêtre ou une religieuse, prier est toujours un combat, un choix à faire, à poser et à vivre, un renoncement par rapport à autre chose de sans doute plus divertissant, plus fun, plus sympa mais que je sacrifie pour prendre du temps avec Jésus dans la prière, le silence, l’écoute, la Parole de Dieu.

On le voit dans la première lecture où Job prend la Parole de Dieu pour prier alors même qu’il est fatigué et épuisé des lourdeurs de sa vie et des épreuves de son existence. Mais il prit quand même. Il tient bon envers et contre tout.

Mener le combat de la prière nécessite de désirer aimer, de désirer prier, de désirer passer du temps avec Dieu pour vivre de sa vie. Et ce combat nécessite de s’entraîner, de s’exercer jour après jour, en donnant un cadre à sa journée avec des temps pour prier.

Il se peut (c’est même sûr !!) qu’à un certain moment, il n’y ait plus de goût pour la prière. Un moment il y a de la sécheresse, de l’aridité, de la fatigue spirituelle. On traîne les pieds pour prier, pour aller à la messe, pour prier son chapelet, etc. Alors, quand cela arrive, il y a une distinction à faire :

Soit cette sécheresse spirituelle vient de moi : c’est-à-dire qu’elle est la conséquence de mes manques et de mon irrégularité car je ne prie pas tous les jours, je ne respecte pas le cadre donné, j’ai perdu du temps sur internet au lieu de prier, j’ai préféré mes petits plaisirs en surcharge qu’un délestage de mon ego en priant ! Et alors, le manque de goût dans ma prière vient de moi, de ma faute, de ma responsabilité !

Soit j’ai vraiment pris le temps de prier, j’ai tenu mes engagements et mon cadre de prière ; j’ai renoncé à des choses sympas pour aller adorer, etc. Et alors, il est fort à parier que la sécheresse spirituelle dans la prière vienne de Dieu (ou du moins qui a laissé faire) Dieu qui, estimant que c’est le bon moment pour nous, se retire pour mieux purifier notre foi afin que celle-ci soit moins dans le ressenti et le goût, et davantage dans la liberté et le choix de prier, sans tenir compte des sentiments. Et dans ce cas-là, il faut tenir bon et continuer son rythme de prière même et surtout si c’est difficile, car le Seigneur reviendra se manifester et faire des signes. Cette période peut varier. Pour Mère Teresa, cette forme de purification spirituelle a duré 50 ans !! C’est exceptionnel… Pour nous, cela peut durer quelques jours ou quelques semaines, le temps au Seigneur de purifier notre foi et notre prière afin qu’elle soit davantage gratuite et non par intérêt…

Joie et paix du cœur : signes de Dieu pour décider et avancer. 

2/ Le combat de la foi

On l’a entendu mercredi dernier dans l’Evangile où Jésus, à Nazareth, ne peut pas faire beaucoup de miracle, car les gens ne croient pas en lui ! Pour que Jésus puisse faire un miracle, il faut avoir foi et confiance en lui ! Et seulement en lui ! C’est ainsi qu’il peut guérir, soigner et sauver ! Qu’il peut chasser les esprits impurs et les démons !

Aujourd’hui, c’est l’Eglise, le Corps du Christ, qui continue cette œuvre de salut, de libération, de délivrance par le biais notamment des sacrements où l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus est répandu et donné pour guérir, soigner, pardonner, sauver !

Et il n’y a que l’Esprit de Jésus qui peut faire cela en vérité !!

Et je dois vous le dire chers amis : arrêtez d’aller voir des magnétiseurs, des rebouteux, des voyants et autres tireurs de cartes ! On ne joue pas avec ça !! On ne rigole pas avec ça ! Encore cette semaine, j’ai rencontré une dame très âgée qui en a souffert toute sa vie ! Et hier, j’ai été « désinfecter » une maison à Luçon en demandant à la famille de vraiment choisir Jésus et rien d’autre !! De prier et de faire confiance !!! Le mal existe et il tend des pièges sans cesse ! Et oui des gens veulent faire du mal ! Ce qu’il faut c’est ne pas avoir peur mais avoir confiance en Jésus qui est le plus fort, et ne pas chercher à guérir de tout, à soigner tout, avec de la magie ou de la sorcellerie, pour être soulagé ! Soulagé pour un temps mais ensuite ce sera pire !!

Il faut accepter la croix et les petites croix de chaque jour, et mettre toute sa foi en Jésus qui est le seul, par ses apôtres et son Eglise, à pouvoir chasser les esprits impurs et les démons !

Il n’y a pas d’autre choix !! Avec le mal, il n’y a pas de compromis à faire, car, au final, nous sommes toujours perdants !!! C’est « 100% Jesus » un point c’est tout ! 

3/ Le combat de la mission

Jésus le dit : « là aussi je proclame l’Evangile ; car c’est pour cela que je suis sorti ». Et St Paul s’en fait l’écho : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile »

Prier et avoir foi, croire en Jésus, n’est pas un privilège à garder pour soi !! La mort et la résurrection de Jésus où nous sommes sauvés est une Bonne nouvelle qu’il faut partager par l’annonce et par la vie ! Un chrétien par essence est missionnaire ou alors il n’a pas vraiment rencontré le Christ ! Et comme Jésus, il faut sortir ! Sortir de sa zone de confort !! Sortir de son canapé et de son fauteuil, comme dit le Pape François, pour se bouger, s’engager, servir et aimer au nom du Christ Jésus ! Arrêter sa Nintendo Switch et son écran pour vraiment choisir la vie ! Et se bouger !!

Et il n’y a pas besoin d’attendre pour commencer à évangéliser et être missionnaire ! Il n’y a pas de diplôme ou de degré pour cela : le baptême suffit ! Et tous les baptisés doivent être des disciples-missionnaires !! (Annonce pour le congrès mission les 2/3 octobre 2021 à la Rochelle !!)

Sortir pour aller à la rencontre de Jésus et aller à la rencontre de l’autre, de ses frères et sœurs !! C’est sûr c’est plus confortable de multiplier les réunions avec des gens qu’on connaît, plutôt que de se bouger pour sortir et aller à la rencontre d’inconnus pour les aimer, les servir, leur annoncer l’Evangile !

Plusieurs façons de faire selon les charismes de chacun : explicitement mais aussi par le silence et la présence, par le service gratuit, par l’écoute, un geste fraternel, un sourire, etc. Multiples moyens d’évangéliser !! Mais il faut le faire ! Il faut se forcer ! C’est un effort de sourire, surtout avec un masque, mais il faut le faire, tout comme se dire bonjour dans la rue… ça se voit avec le regard !! et ça fait du bien !! ex : voir qq’un, que je croise en voiture, à un rd point ou un stop, et qui sourit, ça me met dans la joie !!!

Et ça passe aussi par l’humour et l’humour sur soi-même pour pas se prendre trop au sérieux… 

Je termine ! Chers amis, vous qui êtes « les anges de Luçon » (ou presque !!), ces chrétiens qui mettent Jésus à la première place, il vous faut vraiment vivre l’Evangile et l’annoncer ! Le monde attend le témoignage et la cohérence des chrétiens ! On ne pourra pas plaire à tout le monde et ne le cherchons pas !! Mais en conscience ne rougissons pas de l’Evangile, prions, aidons, servons au nom de Jésus Christ et pour la seule gloire de Dieu !

Demandons cette grâce et cette force à la Vierge Marie : qu’elle soit notre meilleure aide et notre soutien pour la mission !

Je vous Salue Marie...

Amen

Abbé Alexandre-Marie ROBINEAU +

 

 

LECTURES DE LA MESSE

 

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre de Job

Job prit la parole et dit :
« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée,
il fait des journées de manœuvre.
Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre,
comme le manœuvre qui attend sa paye,
depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance.
À peine couché, je me dis :
“Quand pourrai-je me lever ?”
Le soir n’en finit pas :
je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube.
Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand,
ils s’achèvent faute de fil.
Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »

– Parole du Seigneur.

 

PSAUME

R/ Bénissons le Seigneur
qui guérit nos blessures !
ou : Alléluia ! (Ps 146, 3)

Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange :
il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.

Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;
il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n’a mesuré son intelligence.

Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu’à terre les impies.
Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !

 

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
annoncer l’Évangile,
ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !
Certes, si je le fais de moi-même,
je mérite une récompense.
Mais je ne le fais pas de moi-même,
c’est une mission qui m’est confiée.
Alors quel est mon mérite ?
C’est d’annoncer l’Évangile
sans rechercher aucun avantage matériel,
et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile.
Oui, libre à l’égard de tous,
je me suis fait l’esclave de tous
afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible,
pour gagner les faibles.
Je me suis fait tout à tous
pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile,
pour y avoir part, moi aussi.

– Parole du Seigneur.

 

ÉVANGILE

Alléluia. Alléluia.
Le Christ a pris nos souffrances,
il a porté nos maladies.
Alléluia. (Mt 8, 17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »

Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Bienheureuse Eugénie Smet

 

Fondatrice des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire (✝ 1871)

en religion Marie de la Providence.
Née à Lille où elle avait voulu fonder un Institut religieux destiné à se dévouer en priorité aux Âmes du Purgatoire, elle répondit à des sollicitations qui venaient de Paris. Son Institut connut des débuts difficiles, jusqu'au jour où elle reçut l'autorisation de Rome. Elle orienta ses religieuses vers toutes les tâches qui pouvaient répondre aux besoins multiples des plus défavorisés.


"Que la charité envers les âmes souffrantes s'unisse intimement chez Eugénie Smet à l'apostolat le plus concret, le plus actif, le plus universel, voilà sans aucun doute un trait saillant de sa physionomie spirituelle et le cachet particulier que Dieu voulut lui donner" Pie XII
Marie de la Providence - site des auxiliatrices


"...Les soins gratuits des pauvres à domicile constituent l'activité principale de l'institut naissant, auquel les laïcs sont, dès le départ, associés..." Pie XII l'a béatifiée en 1957. Source: Bienheureuse Marie de la Providence (Eugénie Smet) - diocèse de Paris
À Paris, en 1871, la bienheureuse Marie de la Providence (Eugénie Smet), vierge, qui fonda la Congrégation des Auxiliatrices du Purgatoire, dans une totale confiance en la Providence.

Quelle bonté de Dieu envers l'Église... envers les malades pauvres et les pécheurs qui trouvent, dans ses membres, des servantes et des apôtres... envers les pauvres en inclinant vers eux le cœur des riches par l'intermédiaire de ce petit institut qui se pose comme un trait d'union entre les deux pointes extrêmes de l'échelle sociale.

Bienheureuse Marie de la Providence

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