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Homélies paroissiales
Homélie du 3 Octobre 2021 par l'abbé Jean-Yves POULAILLEAU (Dédicace de la Cathédrale)
Homélie du 3 Octobre 2021 par l'abbé Jean-Yves POULAILLEAU (Dédicace de la Cathédrale)
© Loic Bellais

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Homélie du 3 Octobre 2021 par l'abbé Jean-Yves POULAILLEAU (Dédicace de la Cathédrale)

 

Homélie

 

" Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle." 

C’est le message que je vous invite à accueillir à partir des trois lectures de la Parole de Dieu que nous venons d’entendre en ce dimanche où nous célébrons la fête de la dédicace de notre cathédrale. C’est une grande joie à laquelle s’ajoute la célébration du baptême de 4 enfants et l’accueil du groupe des catéchumènes qui se préparent à recevoir le baptême, et pour certains d’entre eux, la communion et la confirmation.

Dans sa lettre entendue en 2ème lecture, l’Apôtre Pierre nous rappelle justement ce que nous sommes devenus par le baptême et ce que nous sommes appelés à vivre dans le prolongement de notre baptême.

Par notre baptême qui a fait de nous des enfants de Dieu, nous sommes des pierres vivantes de la demeure spirituelle de Dieu, le corps du Christ, l’Eglise. C’est ce qu’explique l’Apôtre Pierre qui parle de l’Église comme d’un temple en construction qui tient grâce à une pierre précieuse, une pierre angulaire, une pierre vivante.

Condamné par les grands prêtes et les anciens du peuple, abandonné par ses disciples, suspendu au bois de la croix, Jésus est cette pierre rejetée par les hommes, mais choisie par Dieu, exalté à la droite du Père. Le Christ Jésus, par sa mort et sa résurrection est comme la clé de voûte de notre cathédrale, la pierre angulaire de la demeure spirituelle dont parle l’apôtre Pierre. Sans cette clé, les voûtes ne pourraient pas tenir.

Par notre baptême, nous avons reçu en nous cette vie du Christ ressuscité qui fait de nous les pierres vivantes de la construction de cette demeure spirituelle. Par notre participation à la vie du Christ ressuscité, nous sommes ces pierres vivantes qui forment le corps du Christ, le Temple spirituel de l’Église qui s’élève harmonieusement.

Pour construire cette Cathédrale, il a été fait appel à plusieurs corps de métiers. Les différents acteurs de la construction ont appris à se parler, à se coordonner. Si la Cathédrale existe aujourd’hui, c’est grâce à ce travail des uns et des autres, les uns avec les autres. Célébrer la dédicace de la Cathédrale nous invite à être ouverts aux autres. C’est un appel à grandir dans la charité fraternelle.

Dans notre monde qui doute de lui-même et notre société blessée et fracturée, la Cathédrale est une invitation à l’espérance, un appel à nous tourner vers Dieu. Comme sa flèche nous indique le ciel, la Cathédrale est un appel à reconnaître que le Seigneur nous accompagne aujourd’hui comme hier et qu’Il ne nous abandonne pas au milieu des épreuves. Célébrer la dédicace de la cathédrale est un appel à grandir dans l’espérance.

Les bâtisseurs de cette cathédrale avaient pour objectif d’en faire la maison de Dieu pour rendre gloire à Dieu. C’est pour nous une invitation à ne jamais oublier que Dieu qui nous a donné la vie transmise par nos parents. Notre origine se trouve dans le dessein d’amour de Dieu pour nous. La Cathédrale est à l’image de ce qu’est notre existence : forte et fragile à la fois. Comme la Cathédrale qui s’élève sur des pierres de fondations, nous sommes appelés à vivre nos forces et nos fragilités dans la foi, fondés sur le Christ ressuscité, pierre angulaire de la demeure spirituelle. Célébrer la dédicace de la cathédrale est un appel à grandir dans la foi.

La construction d’une cathédrale n’est pas une construction comme une autre. C’est une expérience qui ressemble à l’expérience de la construction du Royaume de Dieu qui ne s’achèvera qu’à la fin des temps. Aujourd’hui comme dans le passé, la vie de l’Église se construit grâce aux disciples du Christ qui le préfèrent même à leur propre vie, à leur confort et à leur plaisir.

Malgré la fragilité et les péchés des hommes et des femmes qui sont les pierres vivantes de l’Église, la société contemporaine attend l’Église pour son témoignage de paix et de réconciliation, de fraternité et de charité auprès des plus fragiles. De même que la cathédrale est un bâtiment vaste pour rassembler toutes sortes de gens, l’Eglise est attendue pour sa capacité à rassembler des personnes différentes même si cela dérange et fait un peu de remue-ménage.

Tout ceci montre combien l’anniversaire de la consécration de notre cathédrale n’est pas un événement banal. Cette anniversaire ne nous projette pas hors du temps, mais nous replonge dans l’histoire et nous engage à tenir fermement le flambeau d’une foi courageuse et fidèle à Celui qui appelle et nous envoie pour être ses disciples missionnaires.

En fin de compte, la vraie mesure pour bâtir cette "demeure spirituelle" c’est l’amour du Christ appelé à embraser le monde à condition de ne rien préférer à cet amour et en se situant à notre juste place sous le regard d’amour du Dieu Sauveur.

Frères et sœurs, chers paroissiens, la célébration de la consécration de la cathédrale, prend sens dans cette préférence pour l’amour du Christ qui doit rejaillir sur notre manière de nous regarder les uns les autres, d’apprécier avec bienveillance l’œuvre missionnaire pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Nous ne pouvons aller jusqu’au bout de la construction de l’Église qu’en plaçant l’amour du Christ au centre de notre vie. Par l’intercession de Notre Dame de l’Assomption, patronne de notre cathédrale et de notre diocèse, demandons au Seigneur de faire de chacun de nous des disciples missionnaires heureux de porter par toute notre vie, la joie de l’Evangile.

Amen !...

Abbé Jean-Yves Poulailleau

 

LECTURES DE LA MESSE

 

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
    Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
    L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
    Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
    Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.

    – Parole du Seigneur.

 

PSAUME

R/ Que le Seigneur nous bénisse
tous les jours de notre vie ! (cf. Ps 127, 5ac)

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
     l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël.

 

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
    Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges,
nous le voyons couronné de gloire et d’honneur
à cause de sa Passion et de sa mort.
Si donc il a fait l’expérience de la mort,
c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
    Celui pour qui et par qui tout existe
voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ;
c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances,
celui qui est à l’origine de leur salut.
    Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés
doivent tous avoir même origine ;
pour cette raison,
Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,

    – Parole du Seigneur.

 

ÉVANGILE

Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia. (1 Jn 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

    Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
    Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
    Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
    Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Gérard de Brogne

Fondateur de l'Abbaye de Brogne (✝ 959)

 

Il commença d'abord par la carrière des armes, mais quand son père mourut, il décida de se faire bénédictin, s'initia à la vie monastique à Saint Denis près de Paris et fonda une abbaye sur son domaine familial. Pendant vingt ans, à la demande du comte de Flandre, il réforma de nombreuses abbayes qui étaient sous la juridiction du duc de Lotharingie ou Lorraine. On ne sait s'il y parvint, mais du moins s'endormit-il en paix en l'abbaye de Brogne dans la province de Namur à quelques kms au nord-est de Maredsous. C'est au XVIIe siècle que la localité de Brogne prend le nom de Saint-Gérard: ce moine doux et conciliant avait été canonisé en 1131, lors du concile de Reims.
Au pays de Namur, en 959, saint Gérard, premier abbé du monastère de Brogne, qu'il avait construit. Il travailla à restaurer la discipline monastique en Flandre et en Lotharingie, et ramena plusieurs monastères à l'observance primitive de la Règle.

  • Ne soyez ni trop riches ni trop nombreux, mes fils.
  • Souciez-vous de la qualité plus que du nombre !
  • Croyez-moi, la richesse et la prospérité attirent infailliblement la convoitises des princes.

Saint Gérard à ses frères

 

 

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