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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 9 juillet 2019
Méditation du 9 juillet 2019
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Méditation du 9 juillet 2019

(Matthieu 9, 32-38)

            Matthieu mentionne sans insister l’accusation de certains pharisiens sur l’expulsion des démons, mais souligne le contraste entre « l’accueil » de la guérison par « les foules » et « les pharisiens » : tandis que les premières « furent dans l’admiration », «les pharisiens » calomnient Jésus.

            Matthieu raconte et ne s’attarde pas, mais beaucoup de ses « remarques » soulèvent des questions théologiques : ici, par exemple, le rapport de Jésus avec les démons, la relation entre la possession et la maladie, ou celle entre la prédication du Royaume et les guérisons, et enfin la « moisson » et les « ouvriers » dont Dieu est le « Pourvoyeur ».

            Jésus joignait la prière et l’appel des apôtres ; Il a prié avant de choisir les apôtres, et, après leur appel, Il leur a confié ce qu’Il avait de plus cher : la prédication du Royaume. Il est « saisi de compassion envers les foules », et leur donne des bergers.

            Saint Vincent de Paul demandait de joindre le « réalisme » des « œuvres » à la prière fervente.

            « Ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes. Et cela est tellement vrai que l'apôtre saint Jean nous déclare qu'il n'y a que nos œuvres qui nous accompagnent dans l'autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d'autant plus qu'en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu'à une dévotion laborieuse et solide.

            L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n'y a rien de plus conforme à l'Évangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l'oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. »

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