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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 23 mai 2019
Méditation du 23 mai 2019
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Méditation du 23 mai 2019

(Jean 15, 9-11)

            Le Père aime le Fils, nul ne peut en douter. C’est le modèle de l’amour dont les apôtres bénéficient : Jésus les aime comme Le Père aime Jésus, son Fils. On voit la continuité : Comme Je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ; le sommet de l’amour et son origine (« Dieu est Amour » 1 Jean 4, 8.16), les apôtres l’ont contemplé et touché, dira Jean (1Jean 1, 1).

            Mais ce n’est pas là « histoire de sentiment » ; Jésus précise à quel prix, en quelles conditions on peut dire qu’on L’aime : « garder les commandements ». Alors chacun sait que ce n’est possible qu’avec le secours de sa grâce. C’est la condition pour demeurer dans l’amour.

             Le verset 30 introduit une idée nouvelle : la joie. Quelle est cette joie ? Il en parle comme étant la sienne, comme Il parle de la Paix qui Lui est propre. Il s’agit de la « joie messianique », celle que procure la venue du Sauveur et sa Parole qui vient changer le monde. La joie du salut se manifeste dans les guérisons à condition de ne pas prendre Jésus pour ce qu’Il n’est pas. Cette joie pour Lui, c’est que le règne de Dieu progresse ; il ne cherche en rien une gloire qui vient des hommes et qui serait du domaine de la vanité, sa joie consiste en ce que la Volonté du Père soit faite sur la terre comme elle l’est au ciel.

            Saint Augustin expliquait la « médiation » entre le Père et nous incluse dans ces paroles de Jésus.

            « Qui pourrait, en effet, nous faire produire du fruit, si ce n'est celui dont la miséricorde nous a prévenus? Aussi le Sauveur ajoute-t-il: «Comme mon Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés». Voilà pour nous le principe de toutes les bonnes œuvres, et d'où pourraient-elles venir, si ce n'est de la foi qui opère par la charité? Et comment aurions-nous pu l'aimer, s'il ne nous aimait le premier? Quant à ces paroles: «Comme mon Père m'a aimé, moi aussi je vous aime», elles n'emportent pas l'égalité de nature entre nous et Jésus-Christ, comme elle existe entre son Père et lui, elles signifient simplement la grâce du médiateur de Dieu et des hommes, Jésus-Christ homme. C'est cette médiation qu'il veut exprimer, lorsqu'il dit: «Comme mon Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés», car le Père nous aime aussi, mais en Jésus-Christ. »

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