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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 23 février 2019
Méditation du 23 février 2019
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| cplucon 387 mots

Méditation du 23 février 2019

(Marc 9, 2-13)

             Le 2° Dimanche de Carême, chaque année, nous méditons sur le mystère de la Transfiguration ; ce 17 mars, ce sera selon l’Evangile de Luc.

            L’entretien de Moïse et d’Elie avec Jésus montre la « continuité » entre les « maîtres » de l’Ancien Testament et Celui qui « fonde » le Nouveau. Plus d’un millénaire pour Moïse et huit siècles (au moins) pour Elie séparent les uns de l’autre, mais avec Jésus le temps est suspendu, c’est celui de la foi, comme pour Abraham, selon Jean 8, 56-58. Pierre, lui est comme « hébété » ; son désir de dresser trois tentes rappelle le temps de l’Exode, si important dans l’esprit populaire, car c’était le temps où Dieu avait conversé avec son serviteur, un homme, Moïse. Pierre « revivait » ce moment avec Jésus.

            Mais l’Ancienne Alliance est terminée, dépassée. Jésus est « comme confirmé dans sa mission » : Il est le Fils de Dieu, et il suffit de L’écouter et de faire tout ce qu’Il dira. Rien n’est dit sur l’Ancien Testament, mais le dialogue avec Jésus atteste un passage sans que rien ne soit renié. Tout avait préparé Jésus. Et Lui pousse à son achèvement ce qui était annoncé.

            « Lui seul », car Il dépasse la mesure espérée par nos ancêtres dans la foi. Avec sa divinité, nous avons tout reçu (Jean 1, 16-18). A Lui seul Il dépasse notre espérance, mais Il veut la faire partager ; Il aime comme Dieu –Amour et sera à jamais un modèle d’amour insurpassable. Il est la Plénitude. En nous Le donnant, Dieu nous a tout donné, puisqu’Il se donne Lui-même.

            Les apôtres témoins de cette scène se sont demandé entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». On comprend leur surprise au matin de Pâques.

            La question au sujet d’Elie, elle, n’est pas posée au hasard : c’est la croyance générale qu’il doit revenir, puisqu’il n’est pas mort. Sur les indications de Jésus, nous savons que c’est Jean-Baptiste qui prolonge le zèle du prophète, et qui remet toute chose à sa place, en rendant à Dieu la souveraineté sur son peuple. Elie l’avait tant prêchée ! Jean-Baptiste demande une conversion totale. « Remettre toutes choses à sa place », c’est donc rétablir la Primauté de règne de Dieu sur son peuple, qu’il y soit adoré et sa volonté accomplie.

            Seul Jésus l’a fait complètement.

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