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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 22 septembre 2019
Méditation du 22 septembre 2019
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Méditation du 22 septembre 2019

(Luc 16, 1-13)

                                    Jésus savait bien le cœur des hommes. Dans le Livre de l’Exode (32, 8), les ancêtres, dans leur traversée du désert, avaient adoré « le veau d’or ». Lui-même, Jésus, a dénoncé le danger des richesses ; de nombreuses paraboles stigmatisent le comportement de ceux qui se laissent dominer par ce souci.

            Ce gérant, certes, montre son astuce, mais il n’a guère de scrupules devant la malhonnêteté. Et c’est là que son attitude est prise au piège, c’est « trop gros » ! C’est une parabole valable pour tous les temps et sous tous les climats ; ne voit-on pas aujourd’hui encore des scandales financiers du même genre ?

            La parabole insiste dans sa conclusion sur la confiance ; sans doute s’agit-il de responsabilités dans les communautés. Si un homme se montre malhonnête dans les affaires matérielles, nulle autorité religieuse ne lui confiera la « gestion » du « bien véritable », ce qui concerne la conduite spirituelle d’un groupe, par exemple.

            La conclusion élève et généralise le débat : à la source, il y a une « tendance », pour ne pas dire une « propension » à faire des biens matériels une idole. C’est tout l’inverse que Jésus attend, Lui qui prêche la confiance en la Providence (Luc 12, 22-31). Il demande un choix, car on ne peut pas servir à la fois Dieu et l’argent. C’est une maxime qu’on croirait tirée des Livres sapientiaux et qui a trouvé sa place même dans la littérature profane.

            Qu’on n’aille pas croire à un éloge de la fourberie ! Autre chose est l’habileté dans la gestion, autre chose est le respect de la « morale ». Celle-ci impose des limites infranchissables à la sagacité du plus fin des intendants, et de toute évidence.

            Qui sont ces « fils de lumière » ? On a pu voir là une allusion aux « Esséniens ». C’est possible, mais ne serait-il pas plus juste de penser aux « chrétiens », « illuminés par le Christ » ?  « Sa Lumière » vient renouveler la conscience du bien et du mal.

            La confiance ne se « décrète » pas, elle se mérite. L’attitude des premiers chrétiens a brillé dans le domaine du « partage des biens » et de l’aumône pour les plus démunis. Donner aux pauvres, c’est …prêter à Dieu. A tous ceux qui ne savent pas quoi faire de leurs biens, surtout, et à tous, Jésus répète : « Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. »

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