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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 15 juin 2019
Méditation du 15 juin 2019
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Méditation du 15 juin 2019

(Matthieu 5, 33-37)

            Jésus est « la Vérité ». Mais pourquoi les hommes ne L’imiteraient-ils pas en ne disant les choses que comme elles sont ? Pourquoi ajouter tout ce qui ressemble au serment ? Ne jurez donc pas…

            « Ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu »: le Ciel désigne Dieu. Le « trône de Dieu » désigne Dieu Lui-même, qu’on ne nomme jamais. Mais des périphrases de ce genre (comme « les anges de Dieu ») s’employaient couramment. Autrement dit : « Ne jurez pas par Dieu ! ». Et nous le comprenons bien ! Pourquoi « mêler » Dieu à nos « petites affaires » ? Ayons de Lui une idée assez haute pour Le vénérer et L’adorer, et surtout ne pas « vulgariser » l’usage de son Nom.

            « Ni par la terre, car elle est son marchepied ». Jésus est venu sur terre ; elle est donc le marchepied de Dieu à un titre tout particulier dans l’immensité de sa Création. Mais ce n’est pas la terre qui l’intéresse, ce sont surtout ses habitants ; qu’ils soient « vrais » et sincères devant Lui ! En même temps, la Terre est le lieu où se prépare le Ciel, le lieu où les « terrestres » aiment leur prochain pour se préparer, s’entraîner à l’amour de Dieu.

            «Ni par Jérusalem », car c’est le lieu choisi par Dieu pour y habiter. On voit ici la vénération pour le Temple, Demeure de Dieu parmi son Peuple. Jurer par Jérusalem, c’était jurer par la Maison de Dieu, et donc par Dieu Lui-même. Mais nous savons ce que Jésus a dit du Temple ; c’est lui le seul Temple de la Divinité.

            « Ne jure pas non plus sur ta tête ! » Nul n’est maître de sa tête, nul ne peut compter ses cheveux ou les empêcher de tourner du noir au blanc… Notre vie ne nous appartient pas (Rm 14, 7-8 s). « En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. »

            Nul ne peut savoir si demain il sera encore vivant sur cette terre, et donc ne peut jurer par lui-même quoi que ce soit qui engage un avenir qui ne lui appartient pas.

            La réponse se trouve dans la simplicité : oui, non. Et les derniers mots nous paraissent sévères. Le Mauvais s’insinue donc même dans nos conversations ; c’est là, c’est toujours que Dieu nous demande ce voir les choses selon « Lui ».

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