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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 11 décembre 2018
Méditation du 11 décembre 2018
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Méditation du 11 décembre 2018

(Matthieu 18, 12-14)

            La parabole est simple : même s’il a cent brebis, le berger tient à chacune d’entre elles, notamment les plus faibles. Dieu ne veut pas « qu’un seul de ces petits soit perdu ». Celui que nous attendons en ce temps de l’Avent est le Bon Pasteur, prêt à laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis sages « pour partir à la recherche de la brebis égarée ». C’est aussi la comparaison avec Jésus, Verbe de Dieu envoyé par son Père, sur terre, où des hommes s’égarent loin de Dieu. Jésus a « quitté » le Ciel, le sein du Père, comme dirait Jean (1, 18), tout en restant avec Lui, pour se faire l’Un de nous, afin de les sauver tous.

            Ces hommes, par l’Incarnation, sont devenus ses frères, fils de Dieu, membres de son Corps total, mais, faibles hommes, ne comprennent pas toujours leur bonheur d’être de la famille de Dieu, et s’en vont voir s’ils trouveront leur bonheur « ailleurs ». Ils se séparent de Dieu, par le péché, le mal en tout genre. Tel l’enfant prodigue qui découvre ce qui lui manque, l’affection de son père, il veut retrouver le bonheur. S’imagine-t-il que le père le « poursuit » de son affection, et que, si lui se décide à rentrer, le père vient à sa rencontre ? L’évangéliste Luc a écrit un véritable scenario autour de ce thème de l’amour paternel qui devance le repentir du fils (Cf. Luc 15, 11-30).

            Donc l’amour a ceci de particulier qu’il vient de Dieu et nous incite à répondre positivement ; il n’y a pas d’amour sans réciprocité. A toutes les fois qu’un homme s’est égaré loin de Dieu et veut revenir vers Lui, c’est que l’amour de Dieu le cherche, même s’il ne le sait pas encore. Il le découvrira dans sa réflexion-prière, car ce n’est jamais nous qui avons l’initiative d’aimer, mais Dieu. « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés. » (1 Jean 4, 10).

            L’évangéliste Jean nous présente le Bon Pasteur comme tout autre que le mercenaire (Jean 10); sans doute Jean voit-il déjà, comme le laisse entendre sa première Lettre, les dangers des « sectes » multiples de la seconde moitié du premier siècle. Matthieu, lui, dit que « Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu » : certains se sont demandé si Jésus ne serait pas venu même pour une seule brebis égarée.

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