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Commentaire de l'Evangile du chanoine Daleau
Méditation du 11 août 2019
Méditation du 11 août 2019
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| cplucon 366 mots

Méditation du 11 août 2019

(Luc 12, 32-48)

              Fidélité et Humilité se conjuguent chez le serviteur sensé, surtout si, comme dans la parabole, il s’agit d’un serviteur constitué en autorité, choisi par le maître qui lui a fait confiance. Le « bon serviteur » se tient prêt pour servir ; il ne se laisse pas prendre au piège du dévergondage.

            Ce discours commence par un éloge du partage des biens et même encourage le lecteur à se débarrasser des biens qu’il peut avoir, à les donner en aumône pour acquérir un trésor inépuisable dans les cieux. Le secours porté ainsi aux pauvres s’inscrit dans les cieux. Une sentence vient couronner cette exhortation ; Jésus avait dit et dénoncé le risque des richesses auxquelles le cœur s’attache (Matthieu 19, 16-26 ; Marc 10, 17-27 ; Luc 9, 47.10, 25-28). Luc, plus que les autres évangélistes, ne cesse d’inviter les riches au partage des biens. Et si le cœur s’attache aux richesses, on ne peut pas servir deux maîtres (Matthieu 6, 24 ; Luc 16, 13).

            Les versets 35-40 abordent un tout autre thème, celui de la vigilance « pour le retour du Maître ». Il est libre de ses initiatives, ne dépend de personne ; il peut donc rentrer tard de voyage ; ainsi le Seigneur, maître de nos vies, peut sembler peu pressé de nous accueillir, comme le disent certaines personne âgées. De même, chacun doit se tenir prêt à accueillir le Maître quand Il viendra. La réflexion de Pierre (verset 41) concerne le groupe des apôtres (à qui Jésus expliquait tout en particulier, selon Marc 4, 34) et la foule qui suivait. La réponse de Jésus montre qu’Il s’adresse à tous.

            Consignes pour la « gestion » des biens : un serviteur, devenu intendant, doit la  mener consciencieusement. Parabole qui s’applique à tout genre de responsabilités : aussi bien la discipline dans la maison avec ses maîtres que dans les tâches de direction dans une vie communautaire. La dernière phrase indique, comme pour la parabole des talents, que chacun à son rang doit faire fructifier les dons reçus.

            Ainsi le Maître, satisfait du zèle déployé par chaque serviteur, quel que soit son rôle, récompensera « au centuple ». Saint Vincent de Paul, au moment de mourir, estimait qu’il aurait dû faire « davantage ».

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